PM 2015

propositions n° 04

Proposition n° 04

Les antagonismes et l’événement, leur continuité ininterrompue et leur langage 

Axe(s) à préciser

On distingue deux visions d’interprétation de l’événement, celle du déterminisme des phénomènes, des faits de la réalité et celle de la contingence, de l’éventualité ou de la probabilité de l’arrivée de quelque chose. La première doctrine suppose le caractère nécessaire de l’événement, son avènement étant expliqué par la loi de la causalité ; selon la deuxième doctrine philosophique, le caractère événementiel du monde n’empêche nullement qu’il obéisse à des relations nécessaires, mais ces relations n’excluent pas l’accidentel. On insiste sur la double nature de l’événement, pour mieux dire sur le motif de la production d’un événement : celui causaliste du nécessaire  et celui  du caractère  aléatoire, accidentel ou éventuel de l’événement.

S’il y a deux visions de l’événement en philosophie, celle du déterminisme des phénomènes, et celle de la contingence, de l’éventualité ou de la probabilité de l’arrivée de quelque chose, aucune de ces deux conceptions ne nous permet cependant de trancher entre les différentes interprétations de ces types d’événements, et les conséquences qu’ils ont ou peuvent avoir sur l’évolution sociale, sur l’avenir de l’homme.

Les deux caractères contradictoires de l’événement son déterminés par la coexistence des antagonismes ou des contradictions, loi constatée par nombre de philosophes.

Afin de démontrer la différence dans la nature et la source de la production de différents événements, nous avons choisi deux œuvres littéraires, « La Peste » d’A. Camus et «  Germinal » d’E. Zola,  construites sur la révélation de l’interaction entre les stéréotypes de la vie au quotidien et l’arrivée d’un événement inattendu, et l’événement déclenché  par un être humain dans le roman d’E. Zola.

Le problème du langage de l’événement suppose l’examen des noms et des prédicats événementiels, du rapport entre le processus, l’état et les valeurs aspectuelles et  temporelles de l’événement par rapport au temps et à l’aspect du stéréotype. Le rôle de la catégorie de l’intensification de l’état, de l’action, de la qualité, du temps long et du temps court dans la production de l’événement, le problème de l’action et de son agent rapportés à l’événement, ces problèmes constituant d’autres aspects  linguistiques de l’entité examinée.

En linguistique, l’événement fait partie de la théorie de la référentialité, de la  référence   des unités syntaxiques, de la phrase simple et de la phrase complexe. Les linguistes français considèrent que c’est l’événement qui sert de source référentielle pour la phrase,  tandis que pour l’école russe, c’est la situation qui était qualifiée comme référent des unités syntaxiques citées. Le problème se complexifie lorsqu’on s’interroge pour savoir si tout fragment de la réalité physique désigné par la structure d’une phrase simple pourrait être qualifié comme événement.

En étudiant la différence entre la structure logico-sémantique de la phrase complexe et la structure  de la phrase simple, et leur potentialité de reproduire des fragments de la réalité, nous sommes arrivée à la conclusion que par la phrase simple  le locuteur reproduit l’aspect substantiel de la réalité, la relation entre deux ou plusieurs choses ou entre l’objet et le locuteur, alors que la phrase complexe actualise la relation entre deux ou plusieurs événements ou la relation entre le locuteur et l’événement.

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propositions n° 19

Proposition n° 19

La durée acoustique. Phénoméno-technique ou sémio-technique ?

Axe 5  :La comparaison des formes de vie et la critique
Domaine de recherche  : Sémiotique des pratiques, du design et des objets
Champs d’application  : Études des formations sémiotiques

En 1934, Gaston Bachelard publie Le nouvel esprit scientifique. L’auteur déclare que «la véritable phénoménologie scientifique est (…) bien essentiellement une phénoméno-technique», parce qu’ «il faut que le phénomène soit trié, filtré, épuré, coulé dans le moule des instruments, produit sur le plan des instruments». Les formules mathématiques organisent les phénomènes et produisent l’expérience.

En 1936 Husserl publie Die Krisis der europäischen Wissenschaften, une œuvre qui apparaît très loin de, parfois opposée à la visée bachelardienne : selon Husserl la science accorde un privilège à la pure observation des faits (corps matériels visibles, microparticules, psychismes, langues, sociétés) en oubliant l’instance subjective qui observe. La cause de la crise des sciences peut être repérée dans la mathématisation galiléenne de la nature et dans le positivisme. «  L’intentionnalité phénoménologique transcendantale, qui fonde la structure de l’intersubjectivité (Marsciani 2013)», est la condition de possibilité d’une véritable science au sens d’Husserl . La sémiotique ne peut oublier cette instance.

L’opposition entre observation et production du phénomène est très curieuse : peut-elle être la base de deux sémiotiques distinctes, l’une intéressée à l’expérience d’un sujet passif, et l’autre aux pratiques d’un sujet actif ?

Nous allons répondre à la question par une simple expérience acoustique avec l’aide d’un micro-contrôleur Arduino, programmé en C++ pour générer une onde sonore de hauteur différente dépendante de l’intensité de la lumière environnante. Le micro-contrôleur allume et éteint le périphérique sonore avec une période de quelques milli-secondes. La durée de la note perçue par le sujet n’est qu’un effet de sens manifesté par un signal discontinu : les micro-temps du contrôleur sont interdits à l’expérience directe, ils ne font pas part du Lebenswelt. Nous pouvons seulement programmer le micro-contrôleur pour transformer les micro-événements en qualités perceptibles : à la rigueur nous ne pouvons pas parler d’un « phénomène » sans aucune expérience possible, directe ou bien indirecte.

La question sur l’opposition entre observation et production du phénomène est donc liée à la production de sens par une sémio-technique pour un observateur. Il y a un plan de la manifestation – imperceptiblement discontinu – qui produit la durée comme un effet de sens manifesté et perceptible. Il faut reconnaître un temps opérationnel propre à cette micro-sémiotique, un temps d’application qui affecte le mode d’existence de l’objet acoustique produit (Zinna 2014). Le micro-contrôleur est un destinateur qui transfère au sujet des valeurs modales (Deni 2002) sur deux niveaux :

  1. épistémique : l’effet est un transfert d’un savoir au sujet cognitif (programme d’action de base) ;

2) déontique : il y a un devoir-faire, pour produire le phénomène à une échelle observable (programme d’usage) ;

Le micro-contrôleur agit sur l’observateur, en produisant sa subjectivité sur les deux niveaux du faire et de l’être : l’opposition entre observation et production du phénomène ne fonde pas deux sémiotiques distinctes. Nous pouvons aussi décrire de complexes chaînes d’hommes et de machines et leurs interactions (Latour 2006) sur une base fonctionnelle et non plus « biologique ». La subjectivité des énonciataires est construite par la machine-destinateur dans une formation sémiotique complexe (Zinna 2012).

Bachelard, G. 1934, Le Nouvel Esprit scientifique, Paris  : Alcan

Deni, M. 2002, Oggetti in azione,  Milano : Franco Angeli

Husserl, E. 1936, «  Die Krisis der europäischen Wissenschaften und die transzendentale Phänomenologie. Eine Einleitung in die phänomenologische  » Belgrad  : Philosophie 1, pp. 77-176.

Latour, B. 2006, «  Sintesi di un vocabolario adeguato per la semiotica dei  concatenamenti di umani e non-umani  »,  in Mattozzi, A. Il senso degli oggetti tecnici, Roma : Meltemi

Marsciani, F. 2013, «  Soggettività e intersoggettività tra semiotica e fenomenologia  », in Semiotica delle soggettività. Per Omar (a cura di M. Leone e I. Pezzini), I saggi di Lexia n.11, Roma : Aracne

Zinna, A. 2012, «  Les formations sémiotiques  », Versus 114, pp. 127-147

Zinna, A. 2014, «  L’épistémologie de Hjelmslev. Entre métalangage et opérations  », Signata 4, pp. 129-154

 

 

 

 

 

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propositions n° 27

Proposition n° 27

A. P. Tchékhov : l’étude de la sémantique du concept de jardin

Axe(s) : Les discours et les pratiques «durables». Analyse du discours.

Les voies de la sémantique sont définies par la présence des sujets identiques  des   oeuvres diverses d’A. P.Tchékhov. La considération du champ sémantique se trouve en fonction de facteurs tels que les traditions de vie,  culturelles,  sociales et les caractéristiques psychologiques des personnages.

Nous aborderons les textes qui nous serviront de base pour l’analyse du concept de ressemblance.

La particularité des œuvres  d’A. P.Tchékhov  est l’intertextualité interne marquée par ces champs sémantiques :

1. lеs caractéristiques psychologiques des personnages ;
2. les sujets,
3. la mauvaise parole,
4. les objets,
5. les сoncepts (par exemple, le jardin).

Ce travail est consacré à l’étude de la sémantique du сoncept «le jardin» et a le but de montrer la sémantique aussi que  les fonctions de ce concept.

Concernant le champ sémantique de l’œuvre « La Cerisaie », le jardin est examiné comme la partie de la nature et sert de moyen pour la révélation de l’état de conscience des héros. Pour quelques  personnages,  le jardin est le symbole du bonheur perdu, de la jeunesse et la propreté et est dirigé vers le passé (Ranevsky, Gaev) ; dans d’autres cas il est utilisé comme la métonymie métaphorique : „Toute la Russie est notre jardin”  (Trofim) et aussi «le jardin» est-il le symbole de l’avenir : „Nous planterons un nouveau jardin” (Аnna).

Tchékhov lie le jardin aux espoirs des héros de la possibilité du changement positif de la vie. Le récit « Ionytch » (1898) peut servir comme exemple de la réalisation de la fonction du concept du jardin.

La  description du jardin dans l’œuvre  « Le Groseillier épineux » sert pour exprimer  le rêve de l’avenir.

L’image du jardin est  lié à l’attente de la vie nouvelle  (le récit « La Fiancée »).

Le champ sémantique comprend le concept du jardin de paradis en s’élargissant dans « La Cerisaie » aux sujets  des associations bibliques.

Dans le récit «Pour les pommes»,  le concept de jardin suit la tradition folklorique et religieuse. Et les pommes contiennent la signification de la prospérité, du bonheur, de l’harmonie, de  l’amour, de  la propreté.

Pour Tchékhov le jardin est l’essentiel vivant, c’est pourquoi il est logique que dans le récit «La Maison avec la mezzanine» le jardin est  comparé avec la femme.

L’importance du sujet lié au concept du jardin se confirme par son utilisation  aux  pièces  et aux récits. L’évolution du jardin à l’œuvre   « Ivanov » (1887) se prolonge aux récits «La Maison avec la mezzanine» (1896), « Ionytch » (1898), «Le Groseillier épineux» (1898) «Chez les connaissances» (1902) , et s’achève à la pièces  « La Cerisaie » (1903).

Bibliographie en alphabet cyrillique

 

 

 

 

 

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propositions n° 37

Proposition n° 37

La médiation socio-sémiotique quant aux pratiques sportives des femmes musulmanes iraniennes à l’échelle nationale et internationale

Axe 3 :  « Surveiller et prévenir : pratique du contrôle et discours de la prévention », en sollicitant la sociologie des pratiques.
Champs d’application l’étude de pratiques, des organisations et des formations institutionnelles.

Les femmes musulmanes iraniennes sont forcées de porter le hijab. Cette obligation que l’on fait, implique qu’elles subissent la ségrégation, les obstacles et les restrictions. Un tel sujet fait appel à des notions d’une importance exceptionnelle en matière de sport. Il faut prêter attention à leur besoin et établir les conditions suivant lesquelles leur participation soit assurée.

Le fait d’être regardé par les hommes les oblige volontairement ou involontairement d’ignorer certain droit comme la pratique des activités physiques et sportives au milieu public. Cela  mérite inévitablement des mesures gouvernementales et internationales. C’est à nous d’étudier scientifiquement les solutions et d’ouvrir la voie législative sous-jacente conformément à la dignité humaine et d’identifier les droits fondamentaux des citoyens.

L’espace public est le lieu suprême d’échange culturel. « Lorsque commence une rencontre, directe ou médiatisée ; les participants entretiennent déjà un certain type de relation sociale, et s’attendent à garder entre eux à l’avenir des rapports déterminés. » (Goffman, 1967 :38) Dans notre cas, soit des normes effectives de comportement des énonciataires et des discours appréciatifs qui débouchent sur des normes idéales au sein du groupe social (ce qu’il faut faire ou ne pas faire et ce qui est bien ou mal) ne sont pas socialisés, soit le signe et la valeur qui dirigent automatiquement la face diffusée dans le flux des événements de la rencontre à l’échelle internationale sont mal-définis et provoquent des malentendus. (Patrich Charaudeau, 1997 :46)

D’une part, le sport est considéré en tant qu’un moyen de divertissement et d’enchantement des citoyens et d’autre part comme un moyen de relation publique et de communication. Mais, l’interaction en mode de « présence directe » sollicite la nature perceptive et corporelle. Ce réseau polysensoriel associé au milieu où existent des non-mahrams était déjà interdit par la Charia en Iran. Pour aborder le sujet, nous allons passer d’une sémiotique de l’expérience sensible à une sémiotique des situations suivant notre rapport au monde en tant que le monde signifiant. Tout d’abord des sujets énonçants et puis des sujets regardants se trouvent dans cette interaction. Le sens qui en sort comme l’effet ne cesse pas de se construire constamment synchroniquement ou dyachroniquement. La solution est typiquement cognitive. Etant donné que l’aisthèsis énonciatif s’articule trois dimensions de l’activité perceptive suivant la valeur aspectuelle de la situation en extéroception, intéroception et proprioception (regarder, apprendre, saisir l’émotion), les destinateurs proposent de ne pas franchir l’extéroception en ne pas assumant le rôle de l’actant « personnel ».

Au niveau international, le problème consiste à ce qu’il existe un nombre indéfini de personnes et d’opinions. Le droit du sport est aussi indispensable pour tous les citoyens, encore courant et rationnel à reconnaître, mais le sport s’est parfois transformé en publicité d’idéologie et de doctrine. Voilà ce qui évite les femmes musulmanes à porter le hijab aux jeux olympiques. C’est donc la question de la propriété des objets qui fixera le cadre de cette réflexion. Le projet sémiotique repose sur une théorie de la connaissance. Dans ce sens une théorie des signes est une théorie cognitiviste. D’une part, l’objet de la réalité extérieure est entendu avoir une codification naturelle. D’autre part, il y a une  codification socioculturelle relevée des mœurs, de la façon de comprendre, de juger en guise d’une idéologie pratiquée par une civilisation. Les codes naturelles et socioculturelles déterminent notre habitude à la perception et formalisent le sens immédiat des choses. Pour cela, il faut tenir compte de l’iconologie de chaque groupe socioculturel selon la modalité de la représentation des objets sous la forme visuelle et le processus de l’identification des objets par des conceptions collectives.

Bibliographie

CHARAUDEAU Patrick (1997), Le discours d’information médiatique. La construction du miroir social, Paris : Nathan, Collection Médias-Recherches.

ECO Umberto (1999), Kant et l’orinthorynque, Paris : Grasset.

FONTANILLE Jacques et SHAIRI Hamid-Réza, « Approche sémiotique du regard dans la photographie orientale. Deux empreintes iraniennes », NAS, 73-74-75, 27p., 2001.

GOFFMAN E. (1974), Les rites d’interaction, Paris, Minuit (trad. de l’anglais : Interactional Ritual : essays on face to face behavior. New York, Garden City, 1967).

OUELLET Pierre (2000), Poétique du regard, Littérature, perception, identité, Limoges, PULIM.

 

 

 

 

 

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