Séminaire CAMS/O

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Date / Heure
Date(s) - 12/01/2017
14 h 00 min - 16 h 00 min

Emplacement
Maison Guéry – Maison de la Recherche

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Alessandro ZINNA (Direction CAMS/O, Université de Toulouse 2)
Le corpus Francis Bacon : archéologie d’un carré noir.

Résumé

La publication récente du catalogue raisonné des œuvres de F. Bacon, publié par Martin Harrison en 2016, nous donne une vision globale de sa production.
Ce corpus, qui se veut exhaustif, se prête bien à une analyse quantitative et/ou qualitative. Il pourrait être soumis au traitement Manovich pour obtenir des données statistiques par rapport à des paramètres de teinte, saturation, luminosité, couleurs, position des figures, dimensions. Pourtant c’est la reconnaissance des formes qui pose problème dans le traitement automatique des images de F. Bacon. Si le problème de la variation linguistique est résolu par la lemmatisation, les images posent la question de comment reconnaître la récurrence d’une forme quand elle est peinte en variation. Bien que la séduction d’un traitement automatique soit forte, le corpus de peintures de F. Bacon demande une analyse qualitative pour découvrir la récurrence des figures peintes selon le régime de la déformation.
Plusieurs éléments nous indiquent que le corpus Bacon est un corpus organique qui fait évoluer d’un tableau à l’autre la représentation des figures. Paradoxalement, une analyse quantitative manquerait la récurrence la plus importante de son œuvre. Il serait pourtant une erreur de considérer ces tableaux dans la diachronie car il n’y a pas de diachronie dans la mise en variation d’une figure : la seule voie est celle de retracer le lien de dérivation par la méthode de l’archéologie.