Séminaire interne CAMS

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Date / Heure
Date(s) - 26/01/2017
14 h 00 min - 16 h 00 min

Emplacement
Maison de la Recherche (Maison Guéry)

Catégories


Carlo Andrea TASSINARI, (CAMS, Médiations Sémiotiques, Université de Toulouse 2)
Titre : La construction sémiotique des objets juridiques

Résumé

La sémiotique juridique se développe à l’intérieur du projet scientifique formulé par l’École de Paris. L’ambition de ce courant sémiotique, on le sait, a toujours été de construire une théorie générale de la signification. Or, pour être générale, cette théorie se veut néanmoins empirique. En effet, sa formulation naît de l’exigence de comprendre la manière dont le sens émerge par notre expérience du texte et des pratiques. Ainsi en est-il de la sémiotique juridique. La réflexion qui naît à la fin des années 1970 et qui se développe tout au long des années 1980 a été stimulée par l’existence d’un ensemble de textes et de pratiques que l’on perçoit comme juridiques. Dans ce premier état de lieu de la sémiotique juridique, nous allons mettre en évidence quelques repères qui nous permettent de dire qu’est-ce qui relève du juridique du point de vue de sa signification.
Quel est donc le domaine d’interrogation de la sémiotique juridique ?

 

Christophe LANGARD, (CAMS, Médiations Sémiotiques, Université de Toulouse 2)
Titre : Des lectures divergentes à la lecture convergente  : vers une modélisation sémiotique

Résumé

Le concept de littérarité de Mircea Marghescou, dont la première parution date de 1974, a été réédité en 2009. S’éloignant du texte, Mircea Marghescou développe une étude sur les différentes lectures que suscite un même texte littéraire. Ces régimes de lecture font état des multiples sens possibles attribués au texte, à leur subjectivité et par là-même à une instabilité sémantique. S’intéresser aux régimes de lectures, c’est probablement rendre compte des réceptions possibles de l’oeuvre littéraire. Si la théorie de Mircea Marghescou a le mérite de développer de nouvelles orientations de la théorie littéraire, elle renvoie à des questions fondamentales qu’il convient de discuter sous un aspect sémiotique.
1) Les régimes de lecture de Mircea Marghescou suggèreraient une infinité de lectures possibles et donc renverraient à une multitude d’interprétations. Et effectivement, de ce point de vue, les lectures divergentes associeraient au texte une certaine instabilité sémantique. Peut-on concevoir une infinité d’interprétations du texte littéraire  ?
2) Les limites de l’interprétation d’Umberto Eco apporte des éléments de réponse qui s’opposeraient à la théorie de Mircea Marghescou. Il y a d’abord l’évocation du lecteur modèle. Cette notion suppose deux temps forts de l’interprétation  : l’acte de lecture lui-même et la fixité d’un nombre fini d’interprétations imposé par le texte et son agencement. Ces interprétations tenderaient vers l’interprétation la plus objective, la plus fidèle au texte littéraire. Peut-on concevoir que ces interprétations conditionnées par l’acte de lecture, forment un ensemble connexe des régimes de lecture qui de proche en proche construisent une lecture convergente. Cette dernière pourrait être immanente à la stabilité sémantique du texte littéraire.